27 novembre 2006

Casino Royale

Alors que Pierce Brosnan a décidé de quitter le costume de l'agent secret le plus célèbre du cinéma, le nouvel opus des aventures de James Bond, Casino Royale, sort sur grand écran. Une foule monstrueuse se presse devant les salles parisiennes : les critiques plutôt bonnes, le renouveau annoncé y sont sans aucun doute pour quelque chose. Il se murmure qu'après des années de disette, le James Bond nouveau est un grand millésime.

En effet, fini le James Bond super héro, exit les gadgets ridicules tellement ils sont surréalistes, bye bye la froideur de l’homme le plus efficace de Grande Bretagne. Daniel Craig joue un James humain, qui se trompe, qui se blesse et plus fou, qui tombe amoureux. Casino Royale est l’occasion d’assister aux débuts de 007, quand Bond obtient la fameuse « licence to kill ». Autour d’une partie de poker bluffante, entrecoupée de scènes d’action qui tapent justes, le spectateur est face à la première aventure du héro qu’il suit pourtant depuis quarante ans.

Mais le renouveau annoncé n’est pas si flagrant. Rien dans l’attitude de Bond ne diffère vraiment, ni son humour « typically british », ni sa classe naturelle, ni son assurance et sa maîtrise de soi. Plutôt qu’une révolution, Casino Royale est un grand nettoyage. Les artifices surannés sont laissés au placard, on ne s’emmêle plus dans d’inutiles rebondissements, la James Bond Girl, Eva Green, est aussi classe qu’elle est attirante. Et une fois l’univers de l’agent du MI6 bien rangé, on retrouve un très bon scénario, des dialogues de haut niveau et une histoire qui tient en haleine pendant deux heures et demie.

Au final, le dernier épisode de James Bond est très bon, probablement le meilleur depuis une décennie. Cependant, la question de l’interprète reste posée. Sean Connery a créé le personnage et l’a marqué à tout jamais. Pierce Brosnan a rempli parfaitement le costume d’un Bond comme on l’attend et comme on le rêve. Mais Daniel Craig - même si son jeu d’acteur ne peut être mis en cause - est probablement trop blond, a des yeux trop bleus, et une mâchoire trop carrée pour incarner l’agent 007.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

James Bond, c'est Sean Connery.
Sean Connery est James Bond.

Sinon ça n'est qu'une pâle imitation.

Point.

1:55 PM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai vraiment trouvé que le film était réussi, mais de là à parler de "très bon scénario"... Il y a assez de qualités dans ce moment de cinéma pour éviter de mentir sur un scénario basique, efficace et rondement mené.

Parce que baser un scénar sur un rebondissement finale à la "Usual supects" rappelant vaguement "Intolérable Cruauté", on a vu mieux !

Ce qui fait plaisir, c'est un James Bond un peu faible qui tombe amoureux surtout, et qui se fait détruire les burnes à grands coups de corde !

11:22 PM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai trouvé que le scénario était très bon, ça n'a rien à voir avec un mensonge.
Usual Suspects n'a pas inventé le concept du rebondissement final. Celui de Casino Royale est limité en plus. C'est même monnaie courante dans les James Bond que la James Bond se révèle être une méchante. Die Another Day par exemple, ou The World Is Not Enough sont deux exemples récents.
De même prétendre que pour la première fois, James Bond est humain comme on le lit un peu partout est faux. Dans un des épisodes, James Bond va jusqu'à se marier, dans The World Is Not Enough, il est attaché au personnage de Sophie Marceau. De même, les souffrances physiques sont monnaie courantes, dans Die Another Day, il est torturé par exemple.

4:25 PM  

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